Tibère, devenu empereur romain en l'an 14, est entouré dans son palais de courtisans hypocrites et d'aventuriers qui le flattent pour obtenir ses faveurs. La vieille Faustine, une brave paysanne qui l'a élevé et lui reste fidèle, est la seule à oser le contredire. Mais un jour, desespérée par la cruauté de Tibère, Faustine finit par l'abandonner sans le prévenir et par s'enfuir très loin de lui. Comment Faustine pourra-t-elle sauver Tibère ?

Ne m’approchez pas, je suis impure, cependant dites-moi où je peux trouver le prophète de Nazareth ! »

Mais l'homme continua à s’approcher, et quand il fut tout près d’elle, il lui demanda : « Pourquoi cherches-tu le prophète de Nazareth ? »

« Pour qu’il pose sa main sur mon front. Alors je serai guérie. »

L’homme s'avança encore et posa la main sur son front.

Mais elle lui dit : « Pourquoi fais-tu cela, alors que tu n’es pas prophète ? »

Il lui sourit et lui dit : « Va maintenant à la ville, là-bas sur la colline, et montre-toi aux prêtres ! »

La malade pensait : « Il est en train de se moquer de moi, parce que je crois que je peux être guérie. Ce n’est pas lui qui me dira où je peux trouver le prophète. »

Et elle continua sa route. »

La légende traditionnelle du voile de Véronique revisitée par Selma Lagerlöf (« Le voyage de Nils Holgerson ») est d'une grande force et reste toujours actuelle. Dans le croisement de plusieurs destinées s'exprime l'action de guérison du Christ.